Alfred Deschênes qui nous a quitté dernièrement, était mon oncle. Mon oncle « Ti-Fred » comme on disait. Lors de la messe des funérailles à l’église de Cap-Chat, où la famille était réunie le 31 Juillet dernier, son fils Donald a dit, en hommage à son père, un texte que j’ai trouvé très beau. En voici un extrait ci-dessous…
Daniel DeShaime – juillet 2015
ALFRED MON PÈRE
Mon père, Alfred, aimait travailler de ses mains.
Il a passé sa vie à rafistoler, réparer, construire,
À planter, à soigner ses arbustes.
Mais il était aussi un homme de coeur.
Quand on avait besoin d’une oreille, il écoutait;
Si on avait besoin d’avancer, il ouvrait la marche;
Besoin de rire, il nous racontait une bonne blague;
Quand on avait besoin de se reposer, il nous tendait un siège;
Besoin de réfléchir, il faisait silence;
De pleurer, il posait sa main sur notre épaule;
Quand on avait besoin de voir, il dégageait l’horizon;
Besoin de partir, d’aller faire sa vie,
il ouvrait la porte toute grande;
Quand on avait besoin d’être rassuré, il était tout simplement là, bienveillant;
On aurait eu besoin de la lune, il serait monté la décrocher.
Pour Alfred, chaque être humain avait sa valeur, sa richesse;
Chaque lieu avait ses couleurs et ses odeurs;
Chaque enfant son avenir et son chemin, chaque animal son territoire;
Il comprenait la fragilité comme la grandeur des choses;
Quand il était là, on était bien, on était mieux.
…
Texte de Donald Deschênes – juillet 2015